Comment décrire l'oeuvre de marichr si ce n'est à travers le sillage des couleurs qu'elle laisse derrière elle?

Mais, peut-être mieux, je devrais dire que marichr libère les couleurs qu'elle a en elle. Les nuances et les jeux avec la matière qui assaillent l'observateur, arrivent de sa tête et de son coeur, construisant la trame d'une histoire intime. Comme si les jeux chromatiques, fruits de  sa création, pouvaient être le seul lien entre sa vie intérieure et le monde environnant. Peindre: une nécessité pour faire émerger ce qui ne se voit pas à travers des flots de lumière. Et dans ces réfractions comnplexes de particules, se réconcilier avec soi-même et avec le monde, sans jamais renoncer à dire ce que l'on pense.

Les couleurs, dans leurs infinies possibilités et dans leur subjectivité physique m'ont toujours fascinée et, c'est pourquoi je suis, à chaque fois, stupéfaite devant les travaux de qui sait les utiliser avec tant d'art. Il y a quelques années, bien avant de connaître les peintures de marichr, j'ai écrit une poésie à propos des couleurs. Je ne pensais pas qu'elle aurait été parfaite pour elle.

 ORIGINE

Un fourmillement de particules
fait irruption à l'improviste
sectionnant les espaces
de lumière désordonnée.
Energie
de tourbillons et spirales
qui se fendent
et trébuchent
en formes sinueuses
en ailes ouvertes
en vols légers.
Et la couleur se répand.